dailymotion-domain-verification=dmwfxme0de7jvxapc Norrland Husky: Nouvel article dans la presse dentaire cette fois ci

Nouvel article dans la presse dentaire cette fois ci

Article original sur : http://www.editionscdp.fr/actualites/actualites/actualites-professionnelles/170117-monter-sur-le-podium-a-ete-un-exploit-impensable.html


Serge Bapaume et son team de chiens de traineau


Arriver au bout de la course alors que je ne suis pas professionnel dans ce sport était un véritable défi.
20/01/2017

"MONTER SUR LE PODIUM A ÉTÉ UN EXPLOIT IMPENSABLE"

La vie après le cabinet dentaire
La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc est la course internationale de chien de traîneaux réputée la plus difficile au monde. D’un format réduit, le Trophée France Bleu dure 3 jours et rend plus accessible aux non professionnels ce sport extrême. Serge Métier, chirurgien-dentiste à Bapaume (62), a remporté début janvier la 2ème place de cette « course dans la course ». Rencontre avec un passionné.







Du 8 au 10 janvier, Serge Métier a testé les limites de sa résistance physique et de celle de son « team ». Avec ses chiens de pure race Alaskan Husky, ce praticien picard s’entraîne 3 à 4 fois par semaine. Physiquement, l’épreuve de la Grande Odyssée a été un défi de taille, autant pour les chiens que pour leur « musher ». Défi relevé, puisque, à 48 ans, non professionnel de ce sport exigeant, Serge Métier a eu la grande fierté de monter sur la 2ème place du podium du Trophée. Ce sont sa ténacité et sa rigueur qui l’aident à combiner habilement sa passion et son exercice au cabinet.
Pouvez-vous présenter en quelques mots "La Grande Odyssée" et pourquoi vous avez souhaité y participer ?
La Grande odyssée est une course de longue distance pour des chiens de traîneau aguerris. Elle représente pour tous les mushers le point d’orgue d’une année d'entraînement et de lourdes préparations. Étant la course la plus médiatisée au monde, y participer permet de faire un tremplin dans le milieu du mushing et de se faire connaître. Je tiens un blog où je publie des vidéos sur mes participations aux courses de traîneau ainsi que sur mes raids en Laponie suédoise.
Vous avez remporté la deuxième place du Trophée France Bleu : est-ce que le plaisir de monter sur le podium a récompensé les nombreux efforts consentis depuis des mois dans ce sport ?
La ligne d'arrivée a été un des plus grands moments de ma vie depuis 25 ans de pratique ! Cette épreuve a été sans nul doute la plus physique que j'aie jamais faite. Il fallait monter des pistes rouges de ski alpin avec un team de 8 chiens. Pour cela, les chiens seuls ne pouvant pas gravir les pentes abruptes, je dois pousser et patiner derrière le traîneau. Je n'ai pas la condition physique d'un athlète de haut niveau, aussi l’effort physique a été violent. De plus, après les montées viennent les descentes... Parfois de plus de 1000 m de dénivelé d'une traite. J’ai dû freiner de toutes mes forces avec les petites pointes montées derrière le basket du traîneau. En général, j’étais debout dessus en essayant de ne pas perdre l'équilibre, car j’ai dévalé à toute vitesse des pistes de ski alpin, tout schuss avec des chiens quasi incontrôlables...

Monter sur le podium a été pour moi un exploit impensable. De nombreux participants ont dû abandonner suite à des chutes ou à cause de l’épuisement physique des 3 jours intenses de course.
Arriver au bout de la course alors que je ne suis pas professionnel dans ce sport était un véritable défi. C'est donc avec fierté que j'ai reçu ce prix.
Comment conciliez-vous cette activité très prenante avec votre exercice professionnel ?
Mes semaines sont bien chargées. Il faut rappeler que j'exerce dans une région sous-dotée en chirurgiens-dentistes. Je suis donc très pris avec mon emploi du temps professionnel !
Je ménage tout de même des créneaux d’entraînement des chiens. Ils doivent courir au moins 4 fois par semaine, à raison de 30 à 40 km à chaque sortie, à 15 km/h de moyenne. Souvent, je pars de nuit afin de ne pas avoir de promeneurs sur mon parcours, et surtout pas de chasseurs. J’habite en Picardie, au milieu des champs de betteraves. Je parcours les chemins d'argile avec mon quad, je récupère 2 chiens d'un ami pour compléter mon team. Nous attelons ainsi 11 chiens au total devant le quad. Et nous voici partis !
Quelles sont les qualités communes entre la pratique de l’art dentaire et votre activité de musher ?
La relation avec les animaux, qu'il faut rassurer dans les passages difficiles, ressemble souvent à la relation avec certains patients perturbés qu'il faut apprivoiser. Dans ce sport, je dois aussi gérer mon team comme un chef d'entreprise. Il y a toujours un chien qui ne veut pas faire ce qu'on lui demande, qu'il parfois faut recadrer. Je dois rester le patron : le musher est le chef de meute.


Est-ce que vous parlez de votre passion avec vos patients, connaissent-ils cet aspect de votre vie ?
Tous mes patients me connaissent sous mes deux casquettes. Mais en général ils ne viennent que pour soigner leurs dents ! Quelques-uns viennent me voir sur les sites d'entraînement et certains m’ont même suivi sur les sites de course dans les montagnes, car ils étaient en vacances sur place.
Dans mon cabinet j’ai affiché un magnifique poster de mon attelage, avec mes chiens, sur une piste en Laponie. J'adore cette région et j'y fais depuis 20 ans un séjour d'un mois avec ma famille ou des amis.
C'est là-bas que j'arrive à me ressourcer et retrouver le calme de la nature afin de pouvoir reprendre à mon retour une activité professionnelle débordante.
Propos recueillis par Véronique Seignard

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